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Spectaculaire incendie à Heillecourt

 

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   Les flammes ont ravagé, le 22 janvier entre 7h et 9h, un bâtiment de 3500 mètres carrés qui abritait trois entreprises sur la zone industrielle de Heillecourt. Les pompiers ont mobilisé dix-huit casernes du département et dépêché plus de trente engins pour venir à bout du sinistre. Une fumée noire s'est propagée sur une partie de l'agglomération nancéenne. Des mesures de confinement ont été mises en place.

     L'incendie était visible à plusieurs kilomètres à la ronde

Trois entreprises dévastées

Visible à plusieurs kilomètres à la ronde, une colonne de fumée noirâtre s'élevait le 22 janvier matin en d'impressionnantes volutes au dessus de la zone industrielle ouest de Heillecourt. Des flammes de plusieurs mètres de haut s'échappaient des fenêtres et du toit d'un bâtiment industriel, rue du coteau. Dans ce gigantesque brasier, trois entreprises qui se partageaient 3500 mètres carrés de bureaux et d'entrepôt.

La première alerte a été donnée à 7h20 par le patron d'une entreprise située à proximité du bâtiment. A l'arrivée des pompiers, le feu, qui a dû prendre naissance dans les locaux de la société Isolants de l'Est, se propageait déjà vers les entreprises voisines, Rexel-CCE et TVD. Plusieurs explosions se sont produites, projetant des débris jusqu'au lotissement voisin.

D'importants moyens ont été déployés pour circonscrire l'incendie. Toutes les casernes de l'agglomération étaient sollicitées, soutenues toute la matinée par quinze centres du département, de Lunéville à Blénod-les-Toul, de Jeandelaincourt à Tonnoy.

Boule de feu

L'importance du feu a nécessité une flotte de trente-huit engins, et une armée de quatre-vingts pompiers. Six grosses lances et quatre petites ont attaqué les flammes de toutes parts. Le feu avait trouvé des aliments de choix dans les produits stockés dans les entrepôts de la société Isolants de l'Est et Rexel-CCE.

Le bâtiment, une construction métallique, n'a pas résisté à la chaleur intense. La charpente s'est dilatée et à provoquée l'effondrement de la toiture et des murs. Par sécurité, aucun pompier n'était engagé à l'intérieur. A 8h30, une explosion s'est produite à l'arrière du bâtiment, engendrant une énorme boule de feu.

Une vingtaine de gendarmes assuraient la sécurité autour du site et la circulation sur la route de Mirecourt. La curiosité des automobilistes a entraîné un ralentissement sur l'A330 et un bouchon de plusieurs kilomètres s'est formé. Au bout de 2 heures et demie de lutte acharnée, les pompiers se sont rendus maîtres des flammes vers 9 h. Mais ils étaient encore loin d'avoir totalement éteint l'incendie.

Une énorme boule de feu s'est formée au dessus des bâtiments en flammes, forçant les pompiers à s'éloigner du brasier

Perte de l'outil de travail

Les opérations se sont déroulés sous les yeux des employés des trois entreprises. " C'est terrible de voir notre outil de travail partir comme ça ", se désolait Bernard Petite, directeur de l'agence Rexel-CCE, spécialisée dans la distribution de matériels électriques.

Tristesse également chez les treize salariés des Isolants de l'Est, entreprise qui commercialise les produits entrants dans la composition de moteurs électriques et de transformateurs. Eux aussi ont perdu leur travail, tout comme les neuf employés de TVD, société de traitement, de valorisation et de décontamination des boues urbaines et industrielles.

Au début de l'après-midi, les pompiers étaient toujours affairés autour de quelques derniers petits foyers. Une surveillance des lieux devrait être maintenue jusqu'au 23 janvier matin. Les gendarmes de la brigade de Ludres ont été chargés de l'enquête qui devra déterminer les causes de l'incendie.

Chômage technique temporaire

Roger Gauthrot, maire d'Heillecourt, assistait encore une fois à la destruction d'une entreprise sur sa commune. Les habitants ont tous gardés en mémoire l'incendie de la Sane en août 1996, puis celui d'Orditec en août dernier. On se souvient encore de l'incendie des magasins " Malin Plaisir " et " Home salons " à quelques centaines de mètres de là, sur la commune de Vandoeuvre cette fois en avril 2001.

Hier matin, le maire s'est mis en relation avec la société Auguste-Thouard, qui commercialise des immeubles industriels, pour trouver des locaux provisoires pour les Isolants de l'Est et la société TVD. En attendant, la vingtaine d'employés de ces deux entreprises devra certainement passer par une période de chômage technique.

Dans l'après-midi, les salariés ont pu récupérer ce qui a été sauvé des flammes par les pompiers. Ainsi, Denis Godot, responsable de l'agence TVD, se consolait de voir que son PC informatique avait été épargné. Mais les archives ont été détruites. Malgré tout, le travail pourra quand même reprendre...ailleurs. Quand à Didier Esquerré, le gérant des Isolants de l'Est, il espère pouvoir garder la confiance de ses clients jusqu'à ce qu'il trouve une solution de relogement.

Florent Goffredi, technico-commercial chez Rexel-CCE, avait hier matin son téléphone portable en permanence sur l'oreille et les yeux rivés sur les flammes qui ravageaient le bâtiment. " Ca fait mal au ventre. On n'est jamais prêt pour ce genre de choses. ", soupirait-il. Il était toutefois rassuré pour l'avenir de l'entreprise, qui sera hébergée dès aujourd'hui dans les locaux de Facen, à Heillecourt.

 

Confinement

Une épaisse fumée envahissait hier matin le lotissement des Mûriers, situé juste derrière les bâtiments sinistrés. Le vent a transporté le nuage noirâtre au-dessus de l'agglomération nancéienne. La population pouvait logiquement s'inquiéter des émanations toxiques de l'incendie qui a ravagé deux entrepôts dans lesquels étaient stockés  des matériels électriques, des composants de moteurs et autres produits chimiques.

Dès le début des interventions des pompiers, des prélèvements de fumée étaient effectués. Pendant ce temps, les gendarmes frappaient à toutes les portes du lotissement les Mûriers pour inviter les habitants à calfeutrer leurs maisons, fermer fenêtres et volets, boucher les ventilations, voire même à quitter leur logement s'ils en avaient la possibilité.

Les résultats des analyses des pompiers et d'Airlor étaient connus et confirmés vers 9h20. Toutes les valeurs de soufre, monoxyde de carbone, azote, ozone, chlore, acide cyanhydrique étaient dix fois inférieurs au seuil de dangerosité. Le dispositif de confinement pouvait être levé en milieu de matinée.

 

Photos d'Alexandre Marchi, François Berthelot

Textes de Gisèle Mougeot                                          

Source Est Républicain du 23 janvier 2003

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